Public : 

Le groupe est constitué d’une équipe de professionnels du secteur médico-social, sanitaire ou social, hors professionnels de direction. Ainsi, chacun sait « subordonner le souci de se faire valoir à l’objectif commun, que poursuit l’équipe et où elle doit trouver son unité » (Jacques Lacan, « la psychiatrie anglaise et la guerre » 1947, Autres écrits , 1947, p. 114).

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Objectif :

L’action de formation vise une évolution des savoirs et des savoir-faire à partir de l’élaboration suscitée chez les participants.

A partir d’une demande formulée par une équipe de professionnels autour d’un point d’impasse rencontré dans la pratique, la position de l'intervenant consiste à susciter et soutenir l’élaboration des participants concernant : 

• la logique du cas,

• leur position subjective dans la relation aux personnes accompagnées, 

et ce, jusqu’à obtenir la production de leurs réponses singulières, et permettre non seulement une évolution des représentations, mais également des pratiques dans le sens d'une rectification du positionnement.

Ainsi s’agit-il de « trouver dans l’impasse même d’une situation la force vive de l’intervention » (Lacan J., « La psychiatrie anglaise et la guerre », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 108).

 

Méthodes, moyens pédagogiques :

Après avoir rigoureusement défini le cadre de son intervention, l'intervenant s’emploie à faire émerger la parole de chaque participant, à écouter, solliciter, questionner, manier les silences, susciter le dialogue, couper, ... pour soutenir l'élaboration.

Il oriente les échanges dans le sens de préciser la logique du cas dans sa singularité et d'en déduire des pistes de travail.

Il contre les effets imaginaires liés au groupe et laisse ouvertes les questions qui animent chaque participant et suscite le désir de comprendre les enjeux du cas et du transfert, afin de lui permettre d’orienter sa pratique, et au-delà, de permettre à l’équipe de définir une orientation commune.

 

Programme :

Chaque séance se déroule selon les étapes suivantes :

• L’intervenant délimite le cadre des séances (participants au groupe, déontologie, règles de fonctionnement du groupe, distribution de la parole, confidentialité, …) ;

• L’intervenant amène un participant à exposer une situation en lien avec sa pratique, en rapportant les dits du sujet ;

• L’intervenant amène les participants à repérer la consistance de certains phénomènes et à en dégager une lecture logique, autour de la fonction du symptôme, au-delà du discours ambiant (institutionnel, social, …). S’élaborent ainsi des pistes de travail. 

• L’exposant situe au groupe ce que l’échange a pu lui apporter.

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Durée : 

La durée de la session, la fréquence des séances, la durée de chaque séance sont fixées avec l’institution (1 à 3 heures par séance / 3 à 11 séances par an en moyenne). Les séances s’installent dans une durée et une régularité. Le calendrier est établi à l’avance afin que cet espace de travail soit repéré par l’équipe. La participation régulière des professionnels permet une cohérence de travail et l’installation d’une dynamique de groupe. 

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Evaluation :

L'analyse de pratique ou la supervision fonctionne sur le principe de la confidentialité. La direction n’a pas accès au contenu des séances. Pour autant, il est nécessaire que cette pratique fasse sens pour la direction. A ce titre, une rencontre annuelle peut être proposée afin de procéder à un échange concernant la manière dont les participants se sont saisis de ce cadre de travail, la progression observée et la conformité par rapport aux objectifs initialement fixés. 

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Références bibliographiques :

• Caroline Doucet, "Les pratiques de supervision : apports de la psychanalyse lacanienne", Creai, 2014, lien

• Nicole Tréglia, "Une action analytique : suspendre l’utilité directe", 2009, lien

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